L’artiste, en créant deux chaises à partir de clichés de maisons israéliennes et palestiniennes au dessus desquelles flottent leur drapeaux (réunis respectivement sur chacun des sièges) propose un parallélisme entre les revendications des uns et des autres.

Prendre place, siéger au lieu même où, pour chacun, suspendre un drapeau, qu’il soit israélien ou palestinien à sa fenêtre, constitue à la fois une affirmation territoriale et une revendication « patriotique ». Les chaises vides renvoient également à « la politique de la chaise vide» évoquant le blocage actuel du conflit dont Jérusalem demeure le nœud du problème.

En disposant ces chaises à différents endroits de la ville, elle propose un regard critique et empathique des liens entre ces peuples qui se croisent (Jérusalem ouest), s’opposent (mur de séparation), partagent des valeurs communes (lieux de prières) ou regardent dans la même direction (désert).