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Texte de Déborah Abergel


Le mot « Capharnaüm » vient de l'hébreu « Kfar Nahum », qui signifie littéralement village de la consolation ou de la réconciliation.


Dans la tradition biblique, la ville de Capharnaüm a été le théâtre d'un grand tumulte.

 

Jérusalem, où l'artiste vit depuis huit ans, représente pour elle à la fois un village de consolation et de réconciliation, et une source d'inspiration, d'étonnement et d'expérimentation foisonnante et tumultueuse.


Sous le titre « Capharnaüm », l'artiste a rassemblé des œuvres dont l'esthétisme évoque des accumulations d'objets, de photos, de journaux, de drapeaux, etc. qu'elle ordonne parfois, mais qu'elle mélange, mêle et même malaxe dans sa « machine à laver » personnelle.


L'artiste joue sur ce désordre comme pour dédramatiser une situation qu'elle perçoit comme totalement « topsy-turvy ». L'aspect ludique de ces œuvres est évident. Un jeu dans lequel elle invite le passant à devenir l'acteur d'abord involontaire et perplexe : le jeu des costumes (birds of a feather...), le jeu des regards (United Nations), le jeu de la publicité (Made in Holy Land), le jeu de la rue en marelle (Peace Zone), le jeu de l'imitation (faire son linge sale en public) et enfin le jeu du tabouret-pigeon (don't be gulled !).


Dans ces ouvrages, elle met aussi en parallèle, avec un humour dérisoire, les comportements « outranciers » des uns et des autres, les mettant dos à dos, les alignant côte à côte, voire les plaçant face à leurs responsabilités.


Son regard critique, humain mais ironique sur Jérusalem ne manquera pas d'entraîner le spectateur dans une expérience ludique et décalée de cette « ville-monde » au cœur du conflit israélo-palestinien.

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